Minuit trente, je transpire. Je rentre à la maison après une soirée au ciné bien au frais – merci l’air conditionné -, et me rends compte que mon quartier a changé. Il est peuplé ! J’entends l’intimité de tous les étages, tous fenêtres ouvertes, des conversations, une musique andine, la télé…. Les habitants de ma rue que je ne croise jamais sont de sortie, la mère avec son bébé assis à même le trottoir, à côté d’un clochard, deux amoureux transis sur un perron et une bande-passante de promeneurs comme moi. En bas de mon immeuble le concierge bavarde avec des voisins. La chaleur nous fait enfin nous rencontrer un soir d’été. On se regarde avec un air entendu de « que calor »… Pas besoin de parler.